Hepérides
Les Hespérides étaient un merveilleux jardin que les dieux de l’Olympe avaient situé aux confins occidentaux de la terre, peut être au Maroc, pour y abrités les nymphes, déesses à la fois belles et peu farouches, si bien que Zeus avait placé à son entrée un dragon à cent têtes en guise de physionomiste.
Au centre du jardin était un arbre mythique aux pommes d’or : fruit succulent qui donnait la vie éternel, fruit de toutes les convoitises : Hercules pour son onzième exploit dut endormir le dragon et voler 3 pommes d’or. L’une d’entre elle fut le trophée du jugement de Paris, un concourt de beauté qui entraina la guerre de Troyes ! . Le mythe ne dit pas comment Les pommes d’or finirent par échoir à de modestes jardinier chinois puis persans, ni comment les oranges prirent la route de la soie pour peupler tout le pourtour méditerranéen. Toujours est-il que dans mes rêveries, partout où pousse un oranger, par-delà des images mirifiques d’Alhambra, se profile le souvenir des Hespérides, et de leurs nymphes languides…
Ventous
Le Ventous est une colline au-dessus de Céret dans le Vallespir (Pyrénées orientales) jadis striée de terrasses vivrières, de vergers et de potagers. C’est souvent venteux, d’où le nom. Il a été peu à peu colonisé par des monocultures de mimosa, traitées comme plantes à fleur avant d’être abandonné par l’exode rural. Le mimosa n’est pas une espèce autochtone du sud de la France mais un hybride d’acacia australien particulièrement invasif : il colonise des surfaces entières en éliminant toutes les espèces endémiques.
Quand j’ai fait l’acquisition d’un lopin sur le Ventous j’ai fait le pari d’en chasser les mimosas quadragénaires qui y meurent dans un parfait désordre et d’y replanter un verger. La première après midi de débroussailleuse m’a permis de découvrir un buisson oublié portant de d’étranges bais orangées : si ! c’était bien un oranger. Alors j’ai décidé que mon petit bout de Ventous deviendrait mon Hespéride :
Ventous ? Hespérides ?
va pour Vent d'Hespérides !
Ce verger est particulièrement escarpé (100 m de dénivelé), il est dessinées en terrasse –en feixes, dit on par ici – le déboisement s’effectue à la main, terrasse après terrasse , le bois de diamètre raisonnable nous permet d’être autonome en chauffage et les rameaux passent à la broyeuse pour amender et composter d’une part, pailler les plantations de l’autre.
Toutes les 3 ou 4 terrasses nous faisons venir une mini-pelle pour dessoucher et redessiner les terrasses puis plantons et amenons l’arrosage.
En 5 ans nous avons transformé environ 3500m² et planté 80 arbres. Pour moitié des agrumes.
Les plus anciens commencent à donner et, le buisson du premier jour est un Oranger de 2,50m de haut qui donne ces 20 kg de fruits énormes chaque année, je l’appelle Navel l’Ancien.
J’ai calculé que mon terrain accueillera 125 sujets, d’ici 3 ou 4 ans. On serra alors au bout de mes capacités d’investissement.
J’ai donc décidé de commercialiser dès maintenant les fruits de ce verger pour financer son extension demain un concept de crowdfunding par les pots de confitures en quelque sorte, d’où ce site :
Vous y êtes les biens venus